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L'ICSI constitue un recours efficace lorsque le spermogramme réalisé chez le conjoint montre d'emblée que l'insuffisance spermatique est trop sévère pour que la FIV classique puisse donner un résultat positif, ou bien lorsqu'une ou plusieurs tentatives de FIV classique ont abouti à des échecs de fécondation (absence d'embryon) ou à une paucifécondation (obtention d'un faible nombre d'embryons par rapport au nombre d'ovocytes fécondables). Le sigle ICSI vient de l'anglais "IntraCytoplasmic Sperm Injection", ce qui signifie " injection de spermatozoïde dans le cytoplasme " (de l'ovocyte).
Cette technique ne diffère en réalité de la Fécondation In Vitro classique que sur un point : au lieu de mettre simplement en présence plusieurs ovocytes avec quelques centaines de milliers de spermatozoïdes, on introduit avec une aiguille un spermatozoïde dans chacun des ovocytes matures pour en assurer la fécondation.
L’injection se fait sous microscope à l’aide d’un dispositif hydraulique qui assure le déplacement très fin de l’aiguille d’injection.
Les examens préalables à l’ICSI sont ceux pratiqués pour une Fécondation In Vitro classique auxquels on ajoute généralement un caryotype.
Cet examen, qui recherche des anomalies de nombre ou de structure des chromosomes d’un individu, est nécessaire dans les oligospermies sévères ou dans les azoospermies sécrétoires (absence de fabrication de spermatozoïdes), car ces deux types de pathologies peuvent être en relation avec un remaniement chromosomique.
Avant l’ICSI, une stimulation hormonale comparable à celle pratiquée en FIV classique est réalisée chez la femme.
Comme en FIV classique, le recueil des ovocytes est réalisé environ 35 heures après l’injection de l’hormone hCG, sous contrôle échographique.
Le même jour, le sperme du conjoint est recueilli au laboratoire, puis il est analysé et préparé.
Lorsque les ovocytes et les spermatozoïdes ont été recueillis, l’injection des spermatozoïdes est réalisée à l’aide d’un appareil de micromanipulation.
Concrètement, l’ovocyte est maintenu par aspiration grâce à une première micropipette de maintien, pendant que l’on injecte le spermatozoïde à l’aide d’une seconde micropipette d’injection.
L’ovocyte est ensuite immédiatement remis dans un milieu de culture propice à sa survie.
Les étapes ultérieures sont identiques à celles de la FIV classique : le lendemain de la ponction ovocytaire, les ovocytes sont examinés pour savoir s’ils sont fécondés ; deux jours après la ponction, les embryons ont commencé à se diviser et possèdent deux à quatre cellules ; le nombre d’embryons à transférer est décidé après discussion entre l’équipe médicale et le couple ; enfin, les embryons surnuméraires obtenus après l’ICSI et non transférés pourront être éventuellement congelés.
Il est important de préciser qu’une ICSI peut être proposée même en cas d’absence totale de spermatozoïdes dans le sperme (azoospermie).
Ces derniers devront néanmoins être recueillis chez le conjoint au cours d’un prélèvement chirurgical appelé ponction épididymaire (ponction de spermatozoïde réalisée dans l’épididyme, canal situé sur le bord supérieur du testicule et par lequel passe le sperme) ou biopsie testiculaire (prélèvement de tissu réalisé directement dans les testicules).
Ces prélèvements chirurgicaux de spermatozoïdes sont généralement pratiqués sous anesthésie générale.
Même si le nombre de spermatozoïdes obtenus grâce à ces prélèvements chirurgicaux est faible, une ICSI pourra être réalisée plus tard (prélèvements asynchrones).
Dans ce dernier cas, on réalisera une congélation des spermatozoïdes épididymaires ou testiculaires en attendant de réaliser la stimulation ovarienne puis la ponction folliculaire chez la conjointe.
Le jour de cette ponction folliculaire, une paillette de spermatozoïdes congelés sera décongelée et utilisée pour réaliser l’ICSI.
Concernant les résultats attendus par la technique de l’ICSI, le pourcentage de chances d’obtenir une grossesse est d’environ 27% par ponction, les grossesses aboutissant dans 8 cas sur 10 à une naissance (le taux de fausses couches spontanées étant d’environ 20%) comme dans les grossesses obtenues spontanément.
Les risques inhérents à la fécondation in vitro avec ICSI sont tout d’abord les mêmes que ceux de la FIV classique, essentiellement liés à une hyperstimulation, à une grossesse multiple, ou à des complications de la ponction pouvant entraîner douleurs et infections.
Pour ce qui concerne les enfants, on peut dire que les études menées sur des enfants nés grâce à cette technique ayant comparé l’état de santé des enfants à la naissance à celui d’enfants nés par FIV classique ou conçus spontanément montrent que la technique de l’ICSI n’entraîne pas, de façon significative, l’apparition de malformations chez ces enfants.
En revanche on ne peut écarter le risque de transmission d’une stérilité d’origine génétique d’un père à son fils, puisque le fils héritera du capital génétique de son père.
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